Le Bois des Bergeries |
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Châteaux, manoirs, villas... La route de Chartrettes à Fontaine-le-Port, n’était qu’un chemin de terre peu fréquenté, les propriétés qui la bordent descendaient jusqu’au bord de la Seine. De petits ports au bois, au vin... se logeaient le long de la berge. Celui du Rouillon était le port aux sables et cailloux. Le château du Rouillon, est la reproduction d’un pavillon de la cour Henri IV du château de Fontainebleau. En 1884, y vivait la famille Granger, dont Charles-Jules fondateur du Crédit du Commerce, puis Georges spécialiste de l’arboriculture et ensuite Charles entomologiste reconnu du Muséum de Paris. En contrepartie du captage de la source de la Chevalerie, en 1834, pour alimenter en "eau courante" le château de Rouillon, le baron Allouis fit construire ce lavoir. Propriété des Ephrussi, le château du Vivier a été démoli vers 1900. Il ne reste que l’habitation du régisseur et celle des gardes-chasse. La Villa du Buisson, fut construite en 1850 et achetée en 1872 par Félix Papenot, ingénieur à la Compagnie du Canal de Suez. Il fit édifier un château d’eau doté d’une pompe à essence pour monter l’eau, construire une piscine et, dans le vaste parc aux eaux vives entourant la propriété, des écuries très joliment décorées. Comme dans beaucoup de villages de la vallée de la Seine, le territoire était divisé en longues lanières cultivées en vigne ; ainsi pour édifier son château de Monperthuis ou Mauperthuis en 1879, M. Champagne dût acquérir 51 parcelles pour y faire son potager et 46 pour le parc ! Ce petit four à pain familial a été bâti, aux environs de 1900, par le menuisier M. Bigeon. On dit qu’il n’a servi qu’une fois en 1914, pour cuire les pâtisseries du mariage de son fils ! Sa maison, voisine, est du 18e siècle. S’étendaient entre les châteaux du Pré et de Mauperthuis, les "trous à terre rouge", carrières d’extraction d’argile réfractaire qui a servi à la construction des fonds de cheminées et des "potagers", petits foyers de briques dans lesquels on mettait des braises pour y laisser mijoter dans un pot de terre la soupe ou le ragoût. Élevée sur les bases d’un château féodal, la seigneurie du Pré est réunie à celle de Chartrettes en 1615. Le château actuel a subi de nombreuses transformations ; il est entouré de douves, avec sur la façade Nord trois bâtiments en avancée. La tradition veut que le château du Pré fut le lieu de rendez-vous entre Henri IV et Gabrielle d’Estrée. Le général Salanson l’acheta en 1876. Village au "cœur de pierre" du pays Le chemin de Chartrettes à Maincy est très ancien. Au sud, il traversait le parc du château du Pré, se poursuivait par la rue de la Cave et aboutissait au gué sur la Seine. La famille de M. Vivot, ancien maire de Livry, a fait don à la commune d’un terrain qui porte désormais son nom. Sur ce tertre, l’érosion a découvert des chaos de grès. L’église Saint-Étienne de Livry est une église paroissiale du 13e siècle. À l’intérieur, on y trouve les dalles funéraires des seigneurs de Livry et d’ecclésiastiques, un bâton de la Confrérie de Saint-Vincent et, depuis 1690, les reliques de ce saint, patron des vignerons. La culture de la vigne a été apportée par les moines de l’abbaye de Barbeau. La place et l’église se situent dans l’ancienne cour du manoir du Mezles-Livry. Successivement deux cimetières l’ont occupée de 1550 à 1870, reste le calvaire. En 1872, la place n’était plus à l’ombre des acacias saccagés par l’armée prussienne, elle a été replantée de tilleuls par les habitants, chaque homme chef de famille a planté et soigné son arbre. Au 13e siècle le manoir du fief du Pré appartenait à Simon de Livry, puis au 16e-17e siècle à des gens de justice melunais. De forme carrée, la façade du pavillon est caractéristique des gentilhommières du 17e siècle. Le château du Clos Notre-Dame, au nom évocateur de vignobles fermés, a été construit pour Gaston de Grieux à partir de 1620. Le domaine se compose d’un grand pavillon carré, d’une chapelle, d’une ferme, de jardins et d’un parc en bord de Seine. Après la deuxième guerre mondiale, il est vendu à une communauté de religieuses dominicaines qui y ouvre un noviciat puis une maison de retraite en 1951. Le Conseil général de Seine-et-Marne devient propriétaire du parc, l'aménage et, ouvre au public le "Parc de Livry" en 2009. Sur les chemins royaux en patache La route Royale fut tracée sous le règne de Louis XIV. Elle était empruntée par la noblesse se rendant de Paris à Fontainebleau dans des voitures peu confortables appelées "pataches". Les habitants de tous les villages qu’elle traversait avaient le droit de l’emprunter et le devoir de l’entretenir.Uneordonnanceroyaledu 13août1669faitmention d’une signalétique routière par une croix avec l’inscription des destinations : la Croix Brisée signale les paroisses de Saint-Étienne (Livry) et Saint-Corneille (Chartrettes). L’origine du château des Bergeries remonterait au 12e siècle. Le pigeonnier du 15e siècle est au centre de la cour bordée par le château reconstruit au 18e siècle. |